La race, objet d'histoire sociale
In: Le mouvement social, Band 281, Heft 4, S. 183-187
ISSN: 1961-8646
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In: Le mouvement social, Band 281, Heft 4, S. 183-187
ISSN: 1961-8646
In: Drogues, santé et société, Band 18, Heft 1, S. 69-99
ISSN: 1703-8847
En réponse à la crise des opioïdes qui sévit en Amérique du Nord, plusieurs autorités sanitaires ont récemment déconseillé la prescription d'analgésiques opioïdes aux personnes ayant un historique d'utilisation de substances. Identifiées comme une population à risque de dépendance et de décès liés aux opioïdes, les personnes utilisatrices de drogues (PUD) souffrant de douleurs semblent particulièrement exposées à des difficultés de prise en charge. Une synthèse des connaissances sur les problèmes de douleur chez les PUD apparait donc hautement nécessaire dans le contexte actuel. L'objectif de cet article est de recenser et discuter la littérature disponible au sujet de (1) la prévalence de la douleur physique aiguë et chronique chez les PUD, (2) la prise en charge de leurs douleurs dans les services de santé, et (3) leurs pratiques d'automédication de la douleur. Afin d'identifier les enjeux de société et de santé publique soulevés par la douleur des PUD, nous mobilisons également des études sociologiques et anthropologiques sur l'expérience de la douleur en population générale. Ce travail souligne les difficultés de reconnaissance de la douleur des PUD par les professionnels de santé, tout en interrogeant les liens entre les barrières d'accès des PUD à une prise en charge médicale et leurs pratiques d'automédication de la douleur. En donnant l'occasion d'envisager la douleur des PUD en tant que phénomène collectif sur les plans populationnel et sociologique, cet article ouvre de nouvelles pistes pour la recherche, l'intervention auprès de PUD souffrant de douleurs, ainsi que l'orientation des politiques de santé en la matière.
In: Substance use & misuse: an international interdisciplinary forum, Band 46, Heft 9, S. 1142-1150
ISSN: 1532-2491
In: Espaces et sociétés, Band 131, Heft 4, S. 15-31
ISSN: 0014-0481
Résumé L'analyse critique des « bonnes pratiques » dans le champ urbain suppose d'identifier le champ qu'elles recouvrent et l'extension de leurs possibles applications. Nous différencions ainsi des registres (incitatifs, prescriptifs, normatifs), des scènes et des outils qui les font exister et les rendent opérantes. Cette généalogie est doublée, dans un second temps, d'un suivi de configurations locales situées de bonnes pratiques, observées dans le cadre d'un grand projet de ville en action à Nantes. Il ressort de cet examen que les « bonnes pratiques » soit renvoient à des phénomènes de domination, soit se trouvent trop vite constituées dans une exemplarité locale, caricaturant aussi bien le local que les conditions de leurs expériences. Elles sont désormais un opérateur puissant de conformation et de distinction rejoignant aussi bien les doctrines gestionnaires que celles relatives au marketing urbain.
In: Drogues, santé et société, Band 2, Heft 1
ISSN: 1703-8847
La dernière décennie a été marquée par une augmentation importante du nombre de pays rapportant que l'injection de drogues est présente dans leur population. Et, dans plusieurs pays, particulièrement dans ceux en voie de développement, la plupart des nouveaux injecteurs ont entre 15 et 24 ans. De nombreuses conséquences sociales et sanitaires sont associées à l'injection de drogues, les principales conséquences de type infectieux étant l'hépatite C et l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Nous présenterons dans cet article les comportements d'injection et les comportements sexuels des injecteurs adolescents et jeunes adultes qui en font des personnes à risque pour ces deux infections. Nous y décrirons également des caractéristiques de ces jeunes injecteurs, qui sont liées à leur âge, dont il faut tenir compte dans l'élaboration de programmes de prévention : besoins liés au développement cognitif, physique et psychologique et aux contraintes d'ordre légal. Finalement, nous exposerons les résultats d'une vaste recherche que nous avons menée dans la littérature en vue de trouver des projets de prévention de l'infection par le VIH et de l'hépatite C qui ont répondu aux besoins spécifiques des jeunes injecteurs et qui ont fait l'objet d'une évaluation. Cette recherche a démontré qu'il existe très peu d'interventions satisfaisantes dans ce domaine. Selon nous, il est urgent que de telles interventions soient développées, évaluées et diffusées afin de contrer les épidémies de VIH et d'hépatite C qui sévissent chez les jeunes injecteurs.
In: Drogues, santé et société, Band 17, Heft 2, S. 28-52
ISSN: 1703-8847
Problématique et objectif
Les hommes gais et bisexuels consomment davantage de drogues que leurs pairs hétérosexuels. Cependant, peu d'études ont analysé les liens entre l'ensemble des dimensions du vécu homosexuel et la consommation problématique de drogues. L'objectif de cette étude est de décrire et de comprendre les interrelations entre certaines dimensions du vécu homosexuel et les trajectoires de consommation de substances psychoactives (SPA) chez les hommes gais et bisexuels.
Méthodologie
Une étude qualitative reposant sur une perspective interactionniste symbolique a été effectuée. Des entrevues semi-dirigées ont été menées auprès de 35 hommes gais/bisexuels, ayant une consommation problématique de SPA, âgés de 18 ans et plus, nés au Canada et habitant le grand Montréal. Une analyse thématique a été effectuée.
Résultats
Les trajectoires addictives et le vécu homosexuel chez les hommes gais et bisexuels s'entrecroisent à différents moments. En effet, les difficultés relatives à l'acceptation de l'orientation sexuelle, le rejet et la stigmatisation, la rencontre des pairs, les relations affectives et sexuelles et la socialisation dans le milieu gai modulent, de façon bidirectionnelle, l'initiation à la consommation de substances ainsi que les variations de celle-ci.
Discussion
Les résultats montrent la nécessité de favoriser un environnement social favorable au développement de l'identité relative à l'orientation sexuelle. En termes de prévention de la consommation problématique de SPA et de la prise en charge des personnes vivant ces problèmes, il est nécessaire d'intégrer les différentes dimensions du vécu homosexuel.
In: Drogues, santé et société, Band 2, Heft 1
ISSN: 1703-8847
Cette étude visait à déterminer dans quels contextes les jeunes de la rue qui s'injectent des drogues « partagent » des matériels d'injection. Nous avons mené des entrevues en profondeur auprès de 24 jeunes (15 à 22 ans) recrutés avec l'aide d'organismes communautaires et par la technique de « snowballing ». Au moment de la première injection, ces jeunes sont peu préoccupés par les risques d'infection et s'inquiètent davantage du risque de développer une dépendance. Cependant, ceux qui persistent sont conscients des risques associés au « partage » de seringues et considèrent qu'il s'agit d'une pratique à éviter dans une ville où les programmes de prévention fournissent l'accès gratuit aux seringues. Ce n'est toutefois pas le cas pour les autres matériels d'injection. Les contextes de vulnérabilité par rapport au « partage » se constituent au carrefour de plusieurs facteurs qui sont à la fois d'ordre individuel et social. Certains moments critiques dans la trajectoire de vie des jeunes par rapport à la consommation de drogues et à la vie dans la rue ainsi qu'un degré élevé d'intimité entre partenaires d'injection les fragilisent pour ce qui est des pratiques non sécuritaires.
In: Le mouvement social, Band 281, Heft 4, S. 176-187
ISSN: 1961-8646
In: Drogues, santé et société, Band 18, Heft 1, S. 120-144
ISSN: 1703-8847
Introduction : La démultiplication des substances psychoactives, la transformation des pratiques de consommation, l'inadéquation des services pour les jeunes et le virage technologique pris par les consommateurs, tant pour acheter que s'informer sur les substances, incitent à repenser l'intervention en réduction des méfaits.Objectifs : L'étude vise à explorer l'intérêt et la faisabilité d'utiliser les technologies de l'information et des communications (TIC) pour prévenir des consommations plus intensives et réduire les dommages chez les jeunes adultes consommateurs en situation de grande vulnérabilité sociale.Méthodes : Elle utilise une approche de recherche communautaire basée sur des groupes de discussion menés auprès de jeunes consommateurs de 18 à 29 ans et d'intervenants oeuvrant auprès des jeunes en difficultés dans la région de Québec.Résultats : Les TIC constituent un outil privilégié d'approvisionnement et d'échange d'informations sur les substances parmi les jeunes. Elles s'insèrent dans un contexte de lacunes dans les ressources existantes. En réponse, les participants suggèrent le développement d'une plateforme interactive spécialisée et actualisée d'échange d'informations sur les substances en circulation et la façon de gérer leurs consommations et les situations d'urgence. Pour les intervenants, les TIC sont peu exploitées pour des échanges en lien avec les substances illicites et jugées délicates à manipuler sur ces questions sensibles. Elles sont néanmoins perçues comme pouvant pallier un déficit de connaissances et de compétences pour aborder ces sujets complexes avec les jeunes. Des enjeux émergents liés aux inégalités d'accès au numérique, de littératie avec les TIC, éthiques et juridiques.Conclusion : Les TIC sont bien implantées dans le travail des intervenants et la vie des jeunes consommateurs. Elles sont des outils complémentaires, probablement incontournables à l'ère du numérique et de la complexification des marchés et des modes de consommation.
In: Drogues, santé et société, Band 14, Heft 1, S. 132-151
ISSN: 1703-8847
Objectifs : Décrire les comportements sexuels à risque chez les jeunes admis dans des centres jeunesse (CJ) du Québec selon leur niveau de consommation de substances psychoactives.
Méthode : Entre juillet 2008 et mai 2009, une enquête de surveillance de deuxième génération a été menée auprès d'adolescents admis dans six centres jeunesse. Lors d'une entrevue face à face, ceux-ci ont rempli un questionnaire portant notamment sur leurs conduites sexuelles et leur consommation de substances psychoactives (au cours des 12 mois précédents l'admission en CJ). Un prélèvement urinaire a été recueilli afin d'estimer la prévalence de la chlamydiose et de l'infection gonococcique. Des analyses décrivant les comportements sexuels à risque selon le niveau de consommation (tel qu'établi par la grille DEP-ADO) ont été effectuées.
Résultats: Parmi les participants âgés de 14 à 17 ans (n= 499, filles= 205 et garçons= 294), une forte proportion (60 %) a rapporté une consommation problématique de substances psychoactives. Les jeunes présentant un niveau de consommation problématique avaient davantage de comportements sexuels à risque que les autres participants (par exemple : début des relations sexuelles avant l'âge de 13 ans, multiples partenaires sexuels, « sexe en groupe »).
Conclusion: Les comportements sexuels à risque sont fréquents chez les jeunes hébergés en CJ, et ce, de façon plus marquée chez ceux qui consomment de l'alcool et des drogues de façon problématique. Les interrelations entre la consommation de substances psychoactives et les comportements sexuels à risque sont complexes et méritent une attention spécifique. Le séjour d'adolescents en CJ, tout comme en centre spécialisé de réadaptation en dépendance, constitue un moment opportun pour détecter non seulement la consommation problématique de substances psychoactives, mais aussi les comportements sexuels à risque et les problèmes de santé associés. L'offre de ce dépistage ainsi que des interventions préventives conséquentes peuvent contribuer à améliorer l'état de santé et de bien-être de ces jeunes vulnérables.
In: Substance use & misuse: an international interdisciplinary forum, Band 50, Heft 13, S. 1619-1627
ISSN: 1532-2491
In: Substance use & misuse: an international interdisciplinary forum, Band 44, Heft 4, S. 548-568
ISSN: 1532-2491